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Romeo Alexandrescu sur le concert de l'Athénée roumain du 4 mai 1941 dans lequel Madeleine Cantacuzino, (future épourse de Lipatti) et Dinu Lipatti ont présenté en première à Bucarest la Symphonie concertante pour deux pianos et orchestre à cordes de Lipatti

Cronique parue dans la revue Universul Literar du 10 mai 1941:
« La Symphonie concertante est issue d'une riche inspiration. L'inventivité thématique se mélange au contrepoint et à l'harmonie, créant ainsi une mobilité sonore, une permanente activité sonore. La musique, de ses plus capricieuses développements à ses moments les plus contemplatifs, ne connaît pas de répit, de monotonie. Elle ne stagne pas. »

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« La Symphonie concertante est issue d'une riche inspiration. L'inventivité thématique se mélange au contrepoint et à l'harmonie, créant ainsi une mobilité sonore, une permanente activité sonore. La musique, de ses plus capricieuses développements à ses moments les plus contemplatifs, ne connaît pas de répit, la monotonie. Elle ne stagne pas.

Même alors qu'une délicate cantilène élégiaque se détache, dans la deuxième partie de l’œuvre, la musique de Lipatti reste active, progressive, elle vit, évolue, ayant toujours des nouveautés à exprimer et les moyens valorisent la polyphonie instrumentale. La symphonie concertante utilise avec une habilité prématurée les ressources si diverses et libres du piano moderne. Les sons dégoulinants du piano, les sonorités envahissantes qui accompagnent l'orchestre, la réactivité et le relief des réponses, les suggestions rythmiques que l'orchestre reproduit ou qu'il reçoit  par ses voix, ont toujours l'écho bien défini, parti d'intentions formulées d'une main sûre et même dans les accents les plus téméraires, avec beaucoup de logique.

[…] La Symphonie concertante a été interprétée avec brio, et avec un accent singulier. Mme. Madeleine Cantacuzino et M. Lipatti ont donné à l'ensemble des pianos la juste valeur acceptée par le compositeur, obtenant un succès catégorique. Ils ont interprété avec une considérable compréhension stylistique le Concerto en do mineur pour deux pianos et orchestre de Bach. »